Le discours et la méthode

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Je passe mon temps à ressusciter ce pauvre Descartes, mais c’est pour illustrer d’autres discours qui
nous évoquent ce pas de danse qu’est la valse ou peut-être le tango.
A quoi fais-je allusion ? aux multiples communiqués actuels et je me cantonnerai au communiqué du
Clio (signé par le CNOM) et à l’interview – communiqué du CNOM (par son Président).

Le CLIO : « développer les partages d’actes et d’activité des médecins vers les professionnels de
santé » « confier aux autres professionnels de santé une mission en termes d’orientation du patient
/ …/assurant une première prise en charge du patient » « la notion de coordination du médecin doit
être étendu à tout groupement de professionnel de santé » « la coordination /…/ doit se faire par le
partage des données de santé via l’espace numérique /…/ doit être facilité ».

Commentaire : Ce collectif exige que la mission médicale soit assurée par des non-médecins, que le
dossier médical soit entièrement partagé dans tout ce qu’il contient avec tout ce que sait le médecin
de son patient. Cela relève, à mon sens, plus du dictat, que la concertation ou du volontariat entre
gens de bonne compagnie…
Au vu de cet écrit, on pourrait croire qu’il y a une prise de pouvoir en cours (sire, ce n’est pas une
révolte mais une révolution). Et donc, si je comprends bien, il suffit de « mettre la tête sur le billot »
pour que tout aille bien pour les soins et pour les patients.
Et cela a été signé et acté par le CNOM.

Le CNOM : dans son communiqué « je comprends le besoin de pédagogie » « … l’équipe de soins se
fasse autour du médecin et uniquement s’il le souhaite » « je ne peux pas imaginer un système qui
contourne le médecin » « non je n’ai pas signé ça »
(à propos du Clio) « nous devons proposer une
solution »

Commentaire : Cette prise de position est résolument pro médecin, ce qui est normal pour un
médecin. Mais alors, qui a signé la proposition du Clio qui dit l’inverse ?…
Sommes-nous devant le « en même temps » de nos politiques modernes ?
Le simple fait de se poser ces questions illustre la difficulté que l’on peut avoir devant ces attitudes.
On peut comprendre que toute parole peut être politique, mais peut-elle être aussi contradictoire que
cela ?
Peut-on mélanger de cette manière la crédibilité morale de l’institution et les nécessités de la basse
politique ?
Je dois reconnaitre que je n’ai pas la réponse, à la différence de Descartes, me contentant de
m’interroger sur ces discours et ceux qui les tiennent…

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