C’était une célèbre rubrique du « Canard Enchainé » recensant les plagiats des journalistes à travers la presse généraliste.
Quel rapport avec l’Ordre des Médecins ?
Hé bien, la façon dont les responsables du CNOM piquent les idées de l’Association des Présidents, pour les reprendre à leur compte, comme si de rien n’était .
Comme si, éclairés par un esprit saint , la révélation leur était soudainement venue fin 2023 (date du symposium des présidents) , après des années d’habitudes bien ancrées dans leur organisation.
Un exemple ?
Le premier symposium des présidents prévoyait des ateliers d’échanges sur des sujets du quotidien. Et voilà qu’après plus de dix ans de réunions parisiennes axées sur un discours dirigiste type « cours magistral » , on voit ces réunions se modifier en ateliers pratiques d’échanges sur les habitudes du CDO…
On voit aussi fleurir les consultations « pour avoir l’avis des départements » sur certains sujets (pas tous, il ne faut pas exagérer tout de même !) là aussi depuis 2023 …
Je ne doute pas que la volonté de notre association soit de mettre en place une large et libre concertation de la base départementale .
C’est même l’essentiel de son objet .
Mais voir le CNOM s’y mettre de façon aussi brutale et ostensible laisse perplexe et interroge : Paris est-il enfin touché par la grâce démocratique ?
Ou bien s’agit-il d’une récupération lourde pour étouffer dans l’oeuf une initiative (l’association) vécue comme « mettant en danger l’Autorité Suprême » ?
J’aurais tendance à dire « les deux, mon général »
En effet , accompagner une initiative déstabilisante est le meilleur moyen de la contenir et de la contrer. Quitte à l’étouffer dans un second temps, pour revenir tranquillement aux anciennes pratiques.
Mais il ne faut pas, pour autant, éliminer la possibilité infinitésimale qu’un peu d’intelligence collective soit arrivée à Paris (mais alors la question qui se pose est l’honnêteté du rendu de ces diverses sollicitation…)
Si on est un jeune président, bien entendu que l’on y croit .
Mais si l’on a plusieurs années d’expérience de l’institution , alors on a du mal « à croire au père noël ». D’autant que l’on a eu l’occasion d’être plus souvent considérés comme quantité négligeable que comme « pilier fondateur de la pensée Ordinale ».
Pour conclure, nous sommes, bien entendu, prêts à céder nos idées, mais en échange d’une certaine considération voire reconnaissance . Sinon on peut dire que nous sommes victimes de « piqueurs de banlieue » et en tirer toutes les conséquences …
Quelle confiance accorder à un plagiaire ? Et quelle crédibilité donner à son travail ?