L’ordinal juridico attéré : pro conseil d’état !

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Le conseil d’état vient de « retoquer » des épreuves orales de la sélection d’entrée aux études de médecine.

Hooo voilà qui est étonnant ! L’université ne respecterais pas la loi républicaine ?

Bien, étudions le problème :

Pour accéder aux études de médecine il faut réussir un contrôle soit en première année de PAS soit par le biais d’une LAS. Or c’est un jury « souverain », qui, au vu des résultats, lors d’une délibération, décide qui deviendra médecin ou non. Ce jury procède de la façon qu’il souhaite , véritable « boite noire » à coté de laquelle parcoursup est un modèle de clarté et de transparence .

A l’issue de cette « loterie »,trois cas de figure : vous êtes reçu , vous êtes collé ,ou vous êtes « admis à passer un oral pour évaluer vos compétences transversales »

j’en déduis que l’écrit donne une excellente idée de ces compétences, mais uniquement pour ceux qui ont été les « meilleurs », pas pour les autres . Il leur faut donc les prouver par oral , mais pas sur le programme de l’écrit … non … sur autre chose ! C’est sur une explication d’un texte quelconque , ou sur des connaissances pointues de l’organisation de la médecine (ex de la réserve hospitalière (authentique!) ) etc …

On demande donc à un gamin de 18 ans de prouver que dans 12 à 14 ans il sera un bon toubib , et aux examinateurs de le déterminer par eux-mêmes en une rencontre très scolaire !

J’avoue ignorer si les professeurs d’université ont acquis un DIU de divination ou une capacité de « lecture dans le marc de café » mais cela me laisse franchement perplexe. Au minimum devant le fait que, comme vous l’expliquerai n’importe quel sociologue , en une dizaine d’année un homme évolue énormément, et ce, d’autant plus, s’il est contact de la maladie et des soins …Et cela se vérifie par le taux de renoncement à l’exercice de la médecine duement constaté ( sans remise en cause des même « grands professeurs »)

J’ai d’ailleurs pu voir des membres de ces jury se « gargariser » de cette « expérience humaine » sans se poser la moindre question sur la pertinence voire l’utilité de cette épreuve .

Alors quand on découvre que des membres de l’ordre (cooptés et non désignés en pleiniere) ont participé à cette « chose », on ne peut que le déplorer .

Cela pour au moins deux raisons :

l’ordre n’est pas là pour faire de la sélection initiale, mais simplement pour vérifier que l’on forme des médecins adaptés à leur temps, et non des ingénieurs de la médecine ;

et enfin il doit se garder de se discréditer dans une forme de maltraitance institutionnelle basée sur un concept inégalitaire et arbitraire.

Il est navrant de constater qu’il faut l’intervention de la légalité républicaine pour rappeler le plus élémentaire droit de notre société ( qui plus est à des médecins dont le cœur de métier est l’humanisme et l’Éthique) .

Le positif est de rappeler à l’université qu’elle ne vit pas dans une tour d’ivoire , seule au monde et sûre de son bon droit , mais dans une société basée sur des principes et à qui elle doit des comptes ( ce malgré son immense savoir)

j’en conclurai en disant , que vu le nombre de maltraitances vécues par nos étudiants , ils ont bien du mérite d’aller jusqu’au bout ! Et que rappeler de temps en temps les fondamentaux sociétaux aux « grands professeurs » est une bonne chose…

Aussi longue vie et bonne année au Conseil d’État !

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