Les présidents ont tous reçu un mail les informant de la future mise en place du logiciel de gestion des plaintes Orion. Il est demandé de remplir un questionnaire (doit répondre…dixit) afin d’adapter la formation des administratifs des conseils départementaux (uniquement eux)
Or l’utilisation de ce logiciel suppose l’acceptation tacite de prérequis :
Que ce logiciel est centralisé et hébergé sur un site unique à Paris. Ce qui le met hors de contrôle du département et du coup met en difficulté la confidentialité des cas exposés (qui peut savoir qui va se connecter sur le serveur central ?)
Que sur le plan pratique il est nécessaire de scanner et d’enregistrer toutes les pièces du dossier (même le moindre papier accessoire), selon une chronologie précise qui d’ailleurs peut-être bloquante. Le surcroit de travail a certainement échappé aux penseurs parisiens, persuadés qu’ils soient de l’existence d’une multitude de petites mains travaillant dans les conseils départementaux (n’a-t-on pas récemment demandé à un petit département l’identité de son ingénieur informatique , alors qu’il n’a qu’un mi-temps de secrétariat dans la réalité … ??)
Que de toute manière tout dossier disciplinaire doit-être transmis par écrit papier, en X exemplaires, avec un bordereau listant impérativement chaque pièce par ordre chronologique
En dehors de toute considération du « geek » que je suis, favorable à l’informatique, il ne faut pas oublier qu’un usage débridé est contre-productif pour ne pas dire néfaste (sauf si on des objectifs cachés…). De plus la confidentialité des informations recueillies fait rire tous les « geeks » du monde, c’est une évidence .
Alors un tel courrier appelle plusieurs remarques et mises au point :
La forme est un classique de la manipulation du « petit personnel » pour leur faire accepter tout et n’importe quoi. Et le terme de « s’approprier l’outil » en est la pièce maitresse.
Le fond est la volonté de centraliser et ainsi de controler (à paris) la totalité du travail sur les plaintes des départements. Ce, sous prétexte de règles informatiques et de travail plus facile. Si jamais vous avez des doutes, pensez à la comptabilité (centralisée à paris) et au budget (tel qu’il est décidé à paris). Et je ne parle pas de la commission des dotations complémentaires dont la transparence de fonctionnement et des décisions m’éblouit régulièrement.
Ces manœuvres frappées d’un certain autoritarisme (pour ne pas dire d’un dialogue inexistant) marquent ce qui apparait comme un volontarisme forcené d’imposer des pratiques, totalement déconnecté de la base.
Les conseillers vont-ils devoir, pour soulager leurs assistantes, se mettre au secrétariat, à la gestion d’ordinal, à la gestion informatique des contrats, des dossiers d’inscription, que sais-je ?
En bref, qui dans les décideurs parisiens, connait suffisamment les logiciels de l’Ordre, ainsi que les charges de travail des départements ? La volonté de tout contrôler excuse-t-elle de telles pratiques ?
Je conclurais en disant que poser la question c’est déjà y répondre …
Et je conseillerais, a nouveau, à mes confrères présidents, de surtout ne pas donner suite, car le changement est sûr d’arriver en juin prochain !
Wait and see …