Vous connaissez le « principe de Peters » …?!
En bref vous prenez du grade parce que vous êtes compétents et votre progression s’arrête des que vous devenez incompétent. Du coup vous occupez une fonction pour laquelle vous êtes incompétent.
Ce qui jette un doute sur la compétence de nombreux responsables administratifs ou autres qui nous entourent. Et il semble que dans le domaine de la santé, nous soyons férocement gâtés par cette loi.
L’exemple emblématique qui me vient à l’esprit est la réforme de l’Hôpital. On a donné tout pouvoir au directeur, administratif pur jus et sans aucune culture médicale, ainsi qu’aux ARS (aux qualifications identiques). Le résultat est sous nos yeux : la « gabegie financière » due aux médecins devait disparaître et la qualité du service rendu devait être maximalisée (enfin)… Et que constate-on :
Que les budgets hospitaliers ont flambés avec un déficit abyssal (et qui continue de progresser) Par contre les administratifs ont vu leur nombre littéralement exploser, alors que celui des médecins diminuait tellement qu’ils n’arrivent plus à soigner correctement.
La preuve de ce que j’avance est irréfutable : la mortalité enfantine en France (indice reconnu de la qualité des soins d’un pays) à tellement progressée que cela classe la France comme bon dernier de la totalité des pays du continent Européen.
Et le quotidien nous montre que cela ne va pas en s’améliorant.
Nos responsables constatent la chose, s’en désolent, et ne veulent rien changer dans cette organisation problématique.
Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Manifestement, on a détruit l’hôpital public, il ne reste plus qu’à régler le sort du reste du monde médical.
Et c’est se qui se passe actuellement.
Imposer une régulation à l’installation des médecins est une idée baroque, du même style que l’heure d’été et l’heure d’hiver. Ca ne sert qu’à nuire au quotidien des citoyens et des médecins
Penser que les médecins vont s’installer sur commande , alors que la pénurie est gravissime relève de l’utopie . De plus, on est déjà confronté à un nomadisme médical fort selon les situations des jeunes diplômés, à cela s’ajoute un constat montrant une diminution notable du temps médical et parfois un refus des contraintes inhérentes au métier, quand ce n’est pas une orientation vers un exercice plus « cool et lucratif »… Et les mêmes responsables pensent régler cela d’un trait de plume !
Il vaut mieux qu’ils se préparent à annoncer à leurs concitoyens qu’a l’avenir ils seront soignés par des non-médecins ; et que seul certains chanceux auront accès aux soins médicaux. La cerise sur le gâteau est que aucun gouvernement n’a le courage de reconnaître que leurs erreurs ont amené à cette situation et que en l’état actuel des choses, elle est sans issue
Sauf peut-être grâce à la loi sur l’euthanasie, mais c’est alors une autre vision de notre société …Et le consentement éclairé de la population et surtout des malades est indispensable