Les départements dans leur activité quotidienne ont à traiter des plaintes contre les médecins.
Ces plaintes mobilisent du temps, de l’énergie, et beaucoup de bonne volonté de la part des conseillers départementaux. Ils se font une opinion sur les protagonistes en cause, les évènements évoqués et leurs conséquences sur les patients et/ou leur famille, et les confrères. Tout cela est clairement exposé lors de la mise en audience au disciplinaire.
Que croyez-vous qu’il se passe alors ?
Hé bien, les assesseurs dans leur immense sagesse, balayent tout cela d’un revers de main pour rendre leur verdict.
Ils énoncent ainsi leur analyse sur un dossier que l’on a mis des semaines à monter et à étayer. Ils critiquent tranquillement la façon dont on mène les choses et donnent des leçons de conduite aux conseillers départementaux.
Le plus difficile à comprendre est qu’ils ne tiennent même pas compte de la réputation et de l’honorabilité de l’institution départementale.
J’ai un exemple ou des médecins ont volontairement mentis pendant des mois pour couvrir une erreur de prise en charge. Ils ont volontairement ridiculisé les conseillers en donnant de fausses informations. Et in fine ils n’ont ni sanction (aussi minime soit-elle) ni même remarque quelconque pour les rappeler à l’ordre. Non, on considère que le département à mal fait son job et que ces confrères sont de malheureuses victimes de l’institution.
On ne peut que regretter cette façon de voir car c’est encourager le raisonnement suivant ; « mentez, mentez, il ne vous en sera pas tenu rigueur, bien au contraire »
Contribuer ainsi à la dévalorisation de l’action de l’ordre départemental est inquiétant.
N’est-il pas temps de jeter aux orties une telle organisation ?
Surtout quand on constate qu’elle juge sans avoir au minimum enquêté alors que cela relève de ses pouvoirs et de ses fonctions
Son bilan, tel qu’il est ressenti par les médecins, est négatif. L’institution elle-même devrait tenir compte de cet état de fait.
La politique actuelle est à la compétence : n’est-il pas indispensable d’évaluer le disciplinaire et par ailleurs la compétence de ses membres (qui je le rappelle sont élus, au 3eme degrés, par une petite poignée d’ordinaux) ?
Car , enfin, c’est une vitrine publique de l’ordre et son activité impacte toujours la totalité des membres de l’ordre (qu’ils le veuillent ou non)